L'objectif de cette étude est de repenser le paradoxe de Condorcet à la lumière des faits empiriques. Ceci en analysant les effets des dissidences politiques sur la qualité de gouvernance en Afrique subsaharienne, au regard des défis liés à la qualité de gouvernance qui minent cette zone. Ce travail utilise des données transnationales couvrant la période 2008-2022. À la suite des modèles empiriques développés par Rose-Ackerman et l'utilisation des techniques d'estimations: la méthode des moments généralisés ainsi que la méthode de double moindre carrées, cette étude aboutie aux résultats selon lesquels: la dissidence politique a des effets positifs et significatifs sur les voix et responsabilités et le contrôle de corruption, confirmant ainsi les hypothèses formulées. Compte tenu de ces résultats, pour promouvoir un développement économique durable et une meilleure gouvernance, les décideurs devraient considérer des politiques qui renforcent la démocratie participative, réduisent la corruption, améliorent l'État de droit, favorisent l'accès aux nouvelles technologies et optimisent l'efficacité du secteur public.