L'aide humanitaire, bien qu'utile à court terme, contribue parfois à la pauvreté et aux mauvaises conditions économiques à long terme. Cela se produit lorsque les bénéficiaires perdent l'initiative de se débrouiller seuls et deviennent dépendants de l'aide extérieure. Cette étude a évalué dans quelle mesure la dépendance à l'égard de l'aide à long terme a contribué à la pauvreté chronique dans le district de Moroto, en Ouganda. La recherche s'est penchée sur la relation entre la production des ménages et le modèle d'investissement avec le nombre d'années en tant que bénéficiaire de l'aide, tout en explorant les perceptions des bénéficiaires sur les rôles de l'aide d'urgence dans leurs moyens de subsistance. Les données quantitatives analysées à l'aide d'une analyse de régression multivariée ont indiqué une relation négative statistiquement significative entre la production et l'investissement des ménages et le nombre d'années passées en tant que bénéficiaire de l'aide. Les résultats de l'analyse des données qualitatives indiquent que de nombreux bénéficiaires pensent que si l'aide devait cesser, ils migreraient vers des lieux où l'aide est disponible ou mourraient de faim. Cela implique que les organisations offrant une aide humanitaire doivent combiner l'aide d'urgence avec d'autres programmes qui soutiennent la capacité de renforcement de la résilience des bénéficiaires afin de sauver des vies et de réduire la pauvreté.