Ce court ouvrage est un recueil de notes inédites sur un projet de thèse sur les écrits de Kant que Nietzsche a commencé en 1868. Il a abandonné le projet pour travailler sur la philologie, mais ces notes ont été publiées par sa succession en 1897, 1901 et dans plusieurs autres éditions par la suite. "Die Teleologie seit Kant" est une analyse et une critique du rejet par Kant des philosophes naturalistes. À la fin, il dresse une liste de livres qu'il lui reste à lire pour terminer sa thèse, notamment Schopenhauer, Schelling, Maimon et Wundt. Certaines de ces notes sont des commentaires ou des réflexions originales qu'il souhaitait inclure dans la thèse, d'autres sont des citations qu'il a tirées de divers ouvrages de Kant et d'autres analyses savantes de Kant. Il avait l'intention de comparer et d'opposer le panpsychisme et la téléologie de Kant et de Goethe, c'est pourquoi il a également analysé Goethe, en particulier ses sciences naturelles. Il a développé ses pensées les plus avancées sur la téléologie dans son célèbre ouvrage intitulé "L'homme, de l'autre côté de l'homme". Dans ses notes, il tente de réfuter les arguments cosmologiques téléologiques de Kant:
"L'élimination de la téléologie a une valeur pratique. Il s'agit seulement de rejeter le concept d'une raison supérieure: nous sommes alors déjà satisfaits. L'appréciation de la téléologie dans sa valeur pour le monde des idées humaines. La téléologie, comme l'optimisme, est un produit esthétique: .... la machine se maintient, donc elle est opportune. Nous n'avons pas le droit de porter un jugement sur la "plus grande opportunité". Nous pouvons donc tout au plus déduire une raison, mais nous n'avons pas le droit de la qualifier de supérieure ou inférieure".