Les MGF désignent l'ablation partielle ou totale ou d'autres lésions des organes génitaux féminins pour des raisons non thérapeutiques. Les MGF ont plusieurs effets néfastes, mais malgré cela, elles sont encore largement pratiquées dans le monde entier. La prévalence au Somaliland est de 98 %. De nombreux projets de lutte contre les MGF existent au Somaliland, mais la pratique des MGF reste très répandue et leur efficacité dans la réduction des MGF n'est pas documentée. Cette étude a examiné l'influence des projets de lutte contre les MGF sur la prévalence de la clitoridectomie, de l'infibulation, de l'excision et du piquage, sur un échantillon aléatoire de 372 ménages entre février et mars 2014. L'étude a établi que les projets de lutte contre les MGF n'ont pas eu d'influence significative sur la pratique de la clitoridectomie, χ2 (2, N = 372) = 0,263, p = 0,877, Ф = 0,027, mais qu'ils ont eu une influence significative sur la pratique de l'infibulation, χ2 (2, N = 372) = 74,4, p = 0,000, Ф = 0,447. En outre, les projets de lutte contre les MGF ont eu une influence significative sur la pratique de l'excision, χ2 (4, N = 372) = 227,68, p = 0,000, Ф = 0,782, mais pas sur la pratique de la piqûre, χ2 (2, N = 372) = 0,000, p = 0,921, Ф = 0,000. L'étude a conclu que les projets de lutte contre les MGF ont considérablement réduit la prévalence des MGF dans le district de Borama.